24 septembre 2009
Voici donc le petit travail que m’a demandé Gianfranco. Il s’agit de photographier le « pupat » (le bonhomme) de l’Amariana. On commence par un repérage sur google. Le massif de l’Amariana est au centre, La Carnia est à droite et Tolmezzo est à gauche.
Cliquer sur l’icone pour l’agrandir. Les photos suivantes ne seront pas cliquables.
Les photos ont été prises sur l’axe indiqué en jaune. D’un coté depuis la Carnia et de l’autre depuis Invilino ou Caneva qui sont derrière Tolmezzo. Dommage que le temps n’a jamais été aussi clair que lors des photos satellite de google !
Nous voici donc sur le parking de l’Hotel Girarrosto à la sortie sud de la Carnia. La montagne Amariana au fond.
Approchons-nous… Que voyez-vous?…
Et si l’on tournait la photo? Avez-vous vu ce visage? Ce profil? On voit bien le front le nez et les lèvres. (Paréidolie)
Et bien ce bonhomme couché, c’est ce que l’on appelle, le « pupat ». En fait les anciens regardait dans sa direction lorsqu’ils étaient dans les champs parce que en plein soleil, l’ombre portée de son nez donnait une heure approximative de la journée. Par expérience on savait par exemple lorsqu’il était midi. De plus, la forme des nuages autour du massif permettait d’avancer des prévisions météorologiques. D’où le fameux dicton en frioulan. « Quanqe la mariane e met su il cjapiel, pooe la pale, e cjape il rišcjel » C’est-à-dire: Quand la Amariana met son chapeau (de nuages) pose ta pelle et prend ton râteau (il faut rentrer les foins, parce qu’il va pleuvoir)
Bon, mais la mission ne s’arrêtait pas là, elle consistait à aller voir de l’autre coté si l’on voyait bien le « pupat » à l’envers. Sur indications de Gianfranco, nous voici à la sortie de Invillino, vers Tolmezzo. Le massif de l’Amariana est au fond. De ce coté-ci, curiosité géologique, il n’est pas arrondi, mais pointu.
Au téléobjectif on devine effectivement, mais quoique différemment, la tête du « pupat » … à l’envers. Pendant que nous y sommes, pourquoi ne pas chercher à s’approcher.
Nous sommes maintenant à Caneva. De l’autre coté de la rivière « buut », c’est Tolmezzo.
En agrandissant, le profil du « pupat », est bien visible.
Sans quitter des yeux le « pupat » approchons-nous encore en descendant l’ancienne route après Tolmezzo.
Mais le fait d’être toujours plus en contrebas écrase le dessin du profil du « pupat » dont on distingue encore les lèvres en haut à gauche. On voit maintenant les arbres sur la crête et l’on s’aperçoit que les lèvres sont une ravine.
La route passe par le fameux petit tunnel à flanc de montagne, qui est donc, en fait, le sommet du crane du « pupat ».
Retour à la Carnia, après avoir retraversé le pont de la Fella. Le « pupat » est toujours là, toujours couché, mais à l’endroit. Mais… heu… que disent les nuages?
En guise de conclusion posons-nous la question de savoir est-ce que par hasard nous n’avons pas voyagé pour rien et qu’il ne suffisait pas de consulter google comme nous l’avons fait en début d’article? Et bien voici les deux vues, recto et verso, du « pupat » par google depuis exactement les mêmes points.
1 – Depuis le Girarrosto
2 – et depuis Caneva avec Tolmezzo en face de l’autre coté du « buut »
Bon, il faut bien avouer que c’est pas mal du tout. Mais tout de même, la précision centimétrique des photos satellite n’arrive pas à donner vie au « pupat » comme sur les photos sur le terrain. Reste à refaire tout ce parcours un jour de très beau temps (après un orage) pour capturer un piqué de l’image digne de la profondeur de ce paysage.
giorgio