Friul sous la Canopée

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Friul sous la Canopee 1Arrivé à Paris, je découvre que le passage sous la Canopée est enfin ouvert depuis peu. Cela va devenir une de mes promenades digestives les plus courues dans mon quartier des Halles. Et à propos de manger, il y a là maintenant un restaurant dont les prix à la carte affichée dehors en doivent faire fuir plus d’un. En tout cas, je suis un de ceux-là. Malgré tout, le restaurant est bien achalandé. Non, pas qu’il soit bien pourvu, car la décoration y est austère et en faux-luxe, mais il est souvent bien rempli de clients attablés qui ne doivent pas avoir peur de croquer… tout leurs salaires.

Pendant plusieurs jours, je passe donc tout droit. Puis un jour, ce matin du 2 juin 2016, mon regard flânant est attiré par quelque chose de familier qui siège là, à l’intérieur, derrière les tables. Ma première intention est de passer mon chemin comme d’habitude, mais la curiosité est trop forte. Est-ce que ce que je crois voir est vraiment ce que je pense? Je fais demi tour et rompant avec mon vœux de ne jamais y entrer, je pousse la porte de cette anti-taverne. Bien sûr je suis tout de suite dévisagé par un serveur planté à l’entrée. Non, merci, je ne viens pas pour une collation… je… je voudrais juste jeter un coup d’œil sur… comment dire… sur ce que vous avez là au fond de la salle. Bien sûr… on m’en prie. Mais j’en suis d’ores et déjà assez proche pour avoir compris de quoi il s’agit.

Tout en continuant d’avancer, je m’assure auprès du personnel, qui au demeurant est fort serviable, que je peux prendre des photos. Mais ce n’est que lorsque j’aurais le nez sur la chose que je pourrais y lire dans un coin la signature que je cherchais: Solari Udine. Oui, c’est bien un grand panneau d’horaires de train, sans aucun doute en provenance de la Gare de Lyon qui, à plein mur, donne là maintenant le menu du jour. Ce lieu que j’avais tout fait pour éviter auparavant, me devient là tout à coup fort sympathique. Et je ne manquerai pas dans les mois qui suivront de le faire visiter en faisant faire un détour aux personnes qui m’accompagneront dans le quartier, pour leur raconter l’histoire.

Avant le tout informatique et les écran plats, il y avait l’électromécanique. Et ce panneau Solari en était une merveille. Je l’ai toujours connu à la Gare de Lyon avec son cliquetis caractéristique qui rappelle celui d’une machine à écrire. Peut-être était-il déjà là quand j’y ai débarqué encore tout-petit, en 1957, en provenance du Friul. Car cette entreprise du nom de Solari, est une entreprise du Friul qui fabrique ce panneau… qui fabriquait plutôt, car comme c’est le cas même à Igny par exemple aujourd’hui, Solari continue à faire des panneaux d’horaires de trains, mais sur des écrans plats pour sacrifier au tout informatique. Et tout cela n’a évidemment pas le même charme que cette belle mécanique avant-gardiste surannée qui trône là devant moi dans ce restaurant qui vient d’ouvrir… Oui, oui… je peux donc dire qu’il y a donc bien un peu de Friul sous la Canopée.

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Friul sous la Canopee 1Rivaat a Parigji, i šquvierč qe il pasač sot la Canopée al e štaat viert di pooq. Qešt al diventera une des mees qomunis pasegjadis dižestivis tal njo quartiir des Halles. E a propošt di mangjaa, al e li’ qumo’ un rištorant dai preežins senjaas di fuur qe e an di faa šcjampaa plui di un. In onji qaaš, i soi un di loor. Malgrado quešt al e simpri plen. No qal seeti propit biel, qun il so decoro freet e in falso-lušo, ma lis taulis e son špes dutis cjapadis da int qe no an di vee paure di magjaaši… dute la pae.

Durant plui diiš, i paasi dret. Ma une di, qešte abinore dal 2 juncj 2016, il njo šguardo al e dištrat par qualqi roobe li dentri, daur lis taulis. La mee prime intension e ie di faa finte di nue, ma la quriozitat e ie mase fuarte. Če qe i qroot viodi eezal propit če qe i peensi ? I toorni in daur e rompint il njo voto di no mai ientraa li’, i žbuultri la puarte di qešte anti-taverne. Siguur qe subit mi vioot un qameriir. No, grasie, no soi vinjuut par un špuntin… io’… io’ i volares dome daa une ocjade… čemuut diži… su če qe i vees li’ in fons dee sale. Si’… si pueš. Ma i soi belža avonde dongje par qapii če qal e.

Simpri lant in devant, i domaandi ai žentijl qameriirš se si pueš šqataa fotos. Ma al e dome quanqe i varai il naas su la roobe qe i podarai lei in un cjanton la firme qe i čirivi: Solari Udine. Si, al e ben un grant tabelon di orariš di trenoš, čence dubiš in proveniense di Gare de Lyon qe, cjapant a plen il muur, al da’ qumo’ il menu’ dee zornade. Qešt luuq qe i vevi fat di dut par šqivaa, mi divente qumo’ dut in un trat, četant simpatiq. E no mancjerai tai meeš doopo, di faalu vižitaa a dutis lis personis qe mi aqompanjaran tal quartiir, par qontaur la štorie.

Prime dee informatiqe e i šqermoš plans, e ere la eletromeqaniqe. E qešt tabelon Solari al ere une di qees meraviljis. Lu ai simpri qoniošuut tee Gare de Lyon e il so tiq tiq qaraterištic qal faaš pensaa a une maqine di šcrivi. Forsit erial belža li’ quanqe i ai žbarcjaat, bamboč, dal 1957, in proveniense dal Friuul. Parče qe qešte impreze di nom di Solari, e ie une impreze dal Friuul qe fabriqe qešt tabelon… qe fabriqave, al sares di dii, parče qe qome al e il qaaš ancje a Igny par ežempli in njostris diiš, Solari e qontinue a faa tabelons di orariš di treno, ma qon šqermoš plans, qome ši devi qun l’informatiqe di vuee. E par fuarce, dut qešt nol a il štes savoor qe qešte biele meqaniqe, qe ere l’avan-guardie di une voolte, qe mi cjape la vište devant di me in qešt ristorant qal a apene viert… Si… si pueš diži qal e duncje ben un pooq di Friuul sot la Canopée.

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