Lettre ouverte à Marie Christine
Tiens, pour changer, on va le faire en français. C’est agréable d’avoir le choix, de comment on va être lu, non?
2018 a donc débuté, pour moi, par un voyage a Fontanafredda. Depuis le temps que j’en entendais parler, je n’en connaissais que la gare, et à chaque fois, que de passage entre La Carnia et Venise, pour aller prendre l’avion pour Paris. Comme j’étais un peu en avance, j’y suis allé en prendre une photo. C’est dommage d’ailleurs que, pris par les conversations, je n’ai pas pensé à en prendre d’autres chez toi, après. Un chez toi qui n’a pas été facile à trouver, mais j’ai bien aimé le rébus des deux rues, via zanon et via verdi, se faisant face chacune sur leur propre trottoir dans la même rue.
Encore une fois merci pour votre accueil. J’ai été enchanté de boire le café avec ta maman et de voir ton mari et tes enfants. Dommage que je n’ai pas pu voir Raffaella. J’ai encore dans la tête, tous les détails de la visite de ta maison et de ton domaine, chargés d’histoire. Et c’est justement ce patrimoine immatériel auquel je suis le plus sensible. Parfois cristallisé sur des photos que l’on a regardé, mais le plus souvent énoncé dans les myriades de souvenirs que l’on a échangé. D’ailleurs, ne jette pas le Paris Match sur Johnny Hallyday, quand tu auras fini de le lire. Comme tu le sais, j’aime bien conserver les reliques du temps qui passe.
Quand je suis rentré chez moi, j’étais très fatigué, mais d’une saine fatigue. Je n’avais même pas faim. Converser avec vous pendant tout ce temps m’avait rassasié. Cela m’arrive souvent au restaurant. A la fin du repas, mon assiette est restée intacte… et froide. Ma nourriture était ailleurs. Je t’envoie ce mail ce soir, car hier, toute ma petite bande passante, ici à La Carnia, a été saturée par les tonnes de photos d’Ingrid que mon frère a envoyé du Canada, pour ma mère. Et ce n’était pas fini. D’ailleurs, ces prochains jours, je vais essayer de trouver du temps pour me replonger dans les albums du passé pour voir si je ne retrouve pas quelques photos de toi à t’envoyer, si tu le veux…
Alors, encore une fois, mes meilleurs voeux pour l’année qui vient, à toi et à toute ta petite famille… Je t’embrasse…
Ton cousin Giorgio…