Suzel à Posta Carnia


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19 février 2014

RÊVE:

Fuyant un tableau précédent de mon rêve, dont je ne me souviens plus, je me retrouve à l’intérieur d’un bâtiment qui est sensé être la Poste à Carnia, mais qui ne lui ressemble pas du tout, vu que tout y est en bois patiné comme dans une maison du 19ème et il y a des étages. Dans mon élan je me retrouve au premier étage où il y a un petit guichet tenu par mon cousin Michele que j’entrevois de dos. Je ne m’attends pas à voir ici autant de monde aujourd’hui, qui est censé être un jour de congé. Dimanche ? Je redescends et je m’aperçois que, au guichet principal, qui ressemble plus à un comptoir de bar et qui garde la sortie… il y a Suzel. Je sais que la porte de gauche, dans mon rêve, permet d’accéder à l’intérieur du guichet pour la voir en toute discrétion. Je tente d’utiliser la personne qui sort par la porte d’entrée, à gauche, mais je n’en ai pas le temps et la porte se referme sur moi. Je suis donc obligé maintenant de prendre la véritable porte de sortie à droite, mais je n’aurais pas trop de temps pour traîner devant le guichet car il y a des clients qui attendent assis dans la pièce. Le temps de faire le tour et lorsque je me retourne sur le guichet, qui donne sur le dehors comme dans une paillote, il est vide. Je ralentis donc, tant que je peux, le pas pour me laisser une chance et effectivement Suzel revient. Je sens mon visage s’illuminer de joie et je m’arrête devant le comptoir. Mais Suzel m’ignore et le personnage se dédouble avec ma cousine Giuliana qui me fait signe qu’elle est très occupée et part chercher des dossiers dans des casiers à l’arrière du guichet. Je tente de parler à Suzel et je me pose la question, dans mon rêve, de savoir si elle comprend le frioulan. Je fais donc bien attention à lui parler en français tout en surveillant du coin de l’œil les personnes qui attendent pour ne pas paraître trop déplacé avec ma langue étrangère. Mais elle continue à faire comme si je n’existais pas. Elle parle debout, en riant avec ma cousine Giuliana, d’un légume pour une recette de cuisine. Et elle désigne sur une brochure, posée sur la table, l’endroit où on trouve le produit : Monza. C’est dans la banlieue de Milan et je me dis que Suzel connaît bien l’Italie ! Je tente une dernière fois d’attirer son attention et puis dépité je m’en retourne en maugréant quelque chose comme « Ha oui, ce légume là, ce doit être très important ! » En marchant dans la rue, qui est plutôt une allée en gravier, et en arrangeant mon manteau, j’ai quand même un doute. Est-ce que je serais pas en train de rêver là ? Car dans la vie, Suzel n’est pas comme ça, elle m’écoute ! Et puis non, je regarde autour de moi, je sens le manteau sur moi, sur mon corps élancé – dans mon rêve ! – et je sens le gravier sous mes pieds et je distingue bien les couleurs chatoyantes autour de moi. Non, tout cela est bien réel ! C’est triste mais c’est comme ça, Suzel ne m’écoute pas. Mais le doute revient, et il est devient tellement fort… que je me réveille.

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