Douze coups de midi

Depuis chez ma mère ici à La Carnia, j’entends distinctement les cloches de l’église du village, qui scandent les heures et rythment la journée comme je suppose elle devait l’être au siècle dernier. Les paysans n’avaient pas de montre et dans les champs, de l’autre coté de la voie ferrée, on entend bien les cloches de l’église. Classiquement, un nombre de tintements égal à la valeur de l’heure, plus un tintement unique pour la demi heure. Il n’était point besoin alors, d’une précision qui aille au-delà. De plus, il devait être simple, en cas de doute, de demander autour de soi si quelqu’un avait entendu les cloches et donc de savoir quelle heure il était… à une demi heure près. Seulement voilà… il y a un moment dans la journée où la chose devient hasardeuse. Je m’étais déjà fait cette réflexion lorsque j’étais adolescent. Après les douze coups de midi vient la demi, puis une heure puis à nouveau la demi. Ce qui veut dire que, entre midi et deux heures, trois évènements dans la mesure du temps sont scandés par un code unique.. un seul tintement. Comment savoir, alors, qu’elle heure il est, précisément ? Mais, ceci dit, la chose n’a pas du inquiéter outre mesure les générations passées, car à cette heure là… on ne travaille pas… on mange.

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